les essais ici réunis, et pour la plupart inédits en français, datent des années 1920, jusqu’au départ pour l’exil, en 1934. c’est une période où zweig connaît la célébrité à travers une production abondante, parcourt l’europe en répondant à de multiples invitations, mais aussi une période de profonde désillusion. l’écrivain se sent étranger au monde qui l’entoure, avec l’effacement de l’utopie européenne, la défiance face à l’idée d’un progrès de l’histoire, l’effacement de l’individu sous le poids du collectif.
un premier volet rassemble les critiques d’une modernité placée sous le signe d’une « uniformisation » généralisée. avec, en contrepoint, un espoir offert par la littérature et la fréquentation des grandes oeuvres (tolstoï, proust, romain rolland, rilke, hesse, thomas mann…). un recours – « le livre comme accès au monde » –, auquel fait écho la relation complexe de zweig à la judéité, illustrée par un dernier volet, « la contribution du peuple juif à la civilisation », regroupant des textes « tardifs », après que l’écrivain a rejoint l’amérique.
le présent volume, dans sa composition, épouse au plus près « l’optimisme du désespoir » propre à stefan zweig. une confiance ultime proclamée en « l’invincibilité de l’esprit » dont zweig veut se convaincre mais qui ne le retiendra cependant pas, en 1942, lorsque le hiatus avec la réalité lui deviendra trop insupportable, « de préférer mettre fin à une vie pour laquelle le travail intellectuel a toujours représenté la joie la plus pure et la liberté individuelle le bien suprême sur cette terre ».
Autres parutions de cet auteur
Où nous trouver ?
39100 Dole
Horaires d'ouverture
Lundi au samedi 9h - 19h
Nous contacter
libpass@orange.fr
0384728853