Le chef politique, dans notre histoire nationale, a quelques ressemblances avec le gulliver de swift : il grandit ou rapetisse selon les circonstances. mais aujourd'hui, notre président a encore quelque apparence de puissance sans avoir beaucoup de pouvoir. ce gulliver est enchaîné non par les lilliputiens, mais par un système politique verrouillé, celui d'une ve république bis née avec le quinquennat, amputée du peuple, dans un monde de libéralisme globalisé en crise permanente, pendant que la révolution numérique ronge les structures politiques classiques.beaucoup réclament la fin du « monarque républicain ». ils ne se sont pas aperçus qu'elle était déjà là. le président n'a plus rien d'un monarque et l'esprit républicain s'évanouit à vue d'oeil. place au manager dynamique ou au populiste démagogiqueil n'y aura de retour d'un chef démocratique digne de ce nom ni sans l'arbitrage entre la cohésion de la communauté nationale et la circulation indéfinie des capitaux, ni sans un aiguillon pour rappeler au chef qu'on ne peut gouverner sans le peupleun essai clair, percutant, vivifiant.