l'auteur du port de la mer de glace aurait pu choisir d'écrire son autobiographie : sa vie de guide chamoniard, pionnier du ski "extrême" capable de descendre un couloir tout schuss à 180km/h, aurait largement rempli la carafe. mais chez potard, le style fait le bonhomme. sa mémopire a des abîmes, il met un demi-siècle à traverser la vallée de chamonix en passant par la thaïlande, mais chaquer ligne de dialogue est un sommet qui vaut dix phrases. voici donc, fouillées depuis les premiers émois verticaux, ces m émoires d'un berlingot amnésique : "berlingot, parce que j'ai grandi à carpentras. amnésique, parce que tous les alpinistes le sont. a peine redescendus miraculeusement des cimes, ils n'ont qu'une idée en tête : retourner là-haut."