adonis aime à présenter son adoniada comme une autobiographie intellectuelle et poétique. puisant dans une tradition arabe pré-islamique, il utilise la poésie dans une visée humaniste de tolérance et d’ouverture, sans jamais perdre le sens d’un lyrisme inspiré. adoniada est tout à la fois une épopée qui raconte l’histoire mythique de la divinité du renouveau, adonis, à qui le poète a emprunté son nom, et un témoignage bouleversant sur notre modernité. beyrouth, damas, londres, erevan, shanghai, new york, éphèse, paris, autant d’étapes d’un voyage intérieur. artaud, baudelaire, rilke : rimbaud, orphée, al-mutanabbî, confucius, homère, dante : autant de guides pour une descente dans l’enfer d’un monde dévasté et pour une élévation vers un rêve de lumière.

ô papillon, toi le papillon, es-tu venu pour me prendre ?
prends-moi, mon corps est une poignée de poussière, montre-toi et approche.

adonis (ali ahmad saïd esber) est né le 1er janvier 1930 à qassabine en syrie. il est l’auteur d’une œuvre poétique monumentale largement traduite dans le monde entier, et notamment, en français, au seuil (al-kitâb – le livre, en trois volumes, ainsi que ses essais cosignés avec houria abdelouahed, violence et islam, prophétie et pouvoir), au mercure de france, chez gallimard et au canoë.