lors du premier cours de philosophie, dans la torpeur finissante de l'été, le professeur explique à ses élèves de terminale que désormais on va enfin vraiment " réfléchir " et que l'on pourra poser toutes les questions que l'on voudra : rien n'est jamais acquis, rien ne doit être tenu pour évident, tout peut être remis en doute, interrogé, questionné, " problématisé ". mais si les professeurs de philosophie veulent bien tout remettre en question, ils deviennent susceptibles et sourcilleux quand on commence à problématiser leur propre discipline et à analyser la représentation qu'ils se font de son importance réelle ou supposée.

après dix ans d'enseignement en lycée et autant de réflexion sur sa pratique, henri de monvallier s'interroge sur la nécessité du cours de philosophie : faut-il encore l'enseigner ? quels sont ses effets réels sur les élèves ? sert-elle encore vraiment à quelque chose ?